Waterloo 2015 : Nés sur un champ de bataille!

Waterloo est, en 1815, un champ de bataille qui voit s’affronter les troupes napoléoniennes à l’armée alliée. Des femmes, parfois des enfants, accompagnent les troupes.  Moins les femmes d’officiers, qui restent sur Bruxelles attendant dans l’angoisse des nouvelles que des cantinieres ou tout simplement des épouses, autorisées à suivre et à s’installer à distance du champ de bataille. Parmi elles, des femmes, enceintes, qui accoucheront dans les heures qui suivront la bataille. Si le cas d’Isabella Fleura Waterloo Deacon est bien connu car elle a reçu au baptême le nom de la bataille en héritage malgré que sa naissance n’aie pas été enregistrée à Waterloo mais bien au Sri Lanka, on sait moins par exemple qu’un Georges Miller nait « sur les plaines de Waterloo »  comme en témoigne ces informations retrouvées dans les recensements britanniques à son sujet :

(c) Ancestry
(c) Ancestry

Ann Kirby, vivant en 1861 dans le Middlesex est également signalée comme née à « Belgium, Waterloo » en 1815. D’autres enfants, ne sont pas nés à Waterloo ni même en Belgique mais leurs parents ont jugé bon de rendre hommage à la bataille en leur donnant ce prénom. Nous avons ainsi un Waterloo Hatton né dans le Worcestershire ou une Sophia Waterloo Mills née dans le Middlesex….

A noter qu’il n’y a pas que des enfants baptisés Waterloo ou nés sur le champ de bataille au moment de celle-ci, la bataille de Waterloo a  également donné son nom à 124 endroits à travers le globe. En Sierra Leone par exemple ou au Quebec!

Eglise Saint Luke à Waterloo, Quebec

(c) Ancestry
(c) Ancestry

Waterloo 2015 : Toutes les infos !

On astique, on nettoie. Waterloo bruisse des derniers préparatifs liés au bicentenaire de la fameuse bataille éponyme. Mais que va t’il vraiment se passer à Waterloo et dans les alentours ? Comment les médias et les entreprises se préparent-elles à l’événement, je vous propose de le découvrir ensemble dans ce petit billet.

Alors, quoi de prévu pour les commémorations du bicentenaire ? Tout commence mercredi avec l’inauguration de la Ferme d’Hougoumont, rénovée et mettant en valeur l’histoire de la ferme avant,pendant et après la bataille. Le tout ayant été chapeauté par « Project Hougoumont » et ayant nécessité des années de dur labeur. L’inauguration aura lieu en présence du Prince de Galles et de Duchesse de Cornouailles.   Le soir, L’émission « Ma Terre » (La Une, 20h30) animée par Armelle reviendra sur le parcours et les ambitions napoléoniennes. La ferme d’Hougoumont sera ouverte aux visiteurs dés jeudi et ce sera jeudi également,  jour anniversaire de la bataille que les grandes cérémonies auront lieu. les invités protocolaires se rendront sur les lieux de la bataille. Une poignée de main symbolique entre les descendants des chefs d’Etat. Une visite du nouveau Mémorial s’en suivra. Le public ne pourra pas se rendre sur le site de la bataille à ce moment là mais tout le monde pourra suivre cette partie, assez protocolaire des commémorations, sur La Une ou sur le Live Center de la RTBF.

Waterloo sera alors devant les yeux du monde. Les grands médias ont sorti les beaux plats et les couverts en argent et seront sur le pont pour vous faire vivre les cérémonies et les évènements liés au Bicentenaire.

Toutes les infos sont à retrouver par exemple ici . Les direct des cérémonies sont à suivre sur les grandes chaines. Jeudi soir, le spectacle Inferno ouvrira pour le public les « festivités » (avec tous les guillemets imposés car,rappelons-le, il s’agit d’une commémoration solemnelle qui doit aussi inspirer le respect.)

Les reconstitutions qui ont lieu réguliérement sur le site du champ de bataille se tiendront vendredi 19 et samedi 20 Juin.On attend de 100.000 à 200.000 personnes sur le site. Pas la peine de chercher des places, c’est sold out depuis des mois, et il est fortement déconseillé d’acheter vos tickets à la sauvette : Vous risquez de payer un argent fou pour des faux ! Par contre,il vous sera possible de suivre la reconstitution en streaming sur http://www.waterloo2015-live.org/en/events/1053233/the-french-attackar

Si vous avez vos tickets, n’hésitez pas à organiser votre mobilité de et vers le site sur le site officiel. Il est conseillé de venir 2 à 3 heures à l’avance et plutôt en train. Des navettes TEC vous emmeneront jusqu’aux gradins. Des tickets spéciaux sont même en vente sur le site de la sncb !

L’épopée napoléonienne et le barrage fait par les puissance alliées et qui trouva son tournant dans les plaines de Waterloo sont également bien présents dans les différentes enseignes. Si cela fait de longue date que la bière « Waterloo » coule à flot et que les gamers de tout poil se sont emparés du sujet, en jeu de plateau, comme par exemple pour le Stratego ou en jeux videos, il est des sorties marketings pour le moins étonnantes ou amusantes.

(c) Isabelle Couders que je remercie infiniment pour son autorisation
(c) Isabelle Couders que je remercie infiniment pour son autorisation

La presse, elle aussi, s’empare du sujet. Outre les numéros spéciaux sortis pour l’occasion, le Soir sort aujourd’hui un supplément spécial après avoir consacré une série d’articles à la campagne des 100 jours tandis que La Libre, après avoir publié les articles d’Yves Vander Cruysen démythifiant Waterloo et, ce faisant, lui rendant peut-être plus hommage que certaines allégories, fort belles mais fort romancées, nous offrira jeudi…un bicorne ! Même l’international s’y est mis, à l’exception remarquée des titres français qui ne font pas grand cas de ces cérémonies, beaucoup moins en tout cas que de la monnaie commémorative. Voici ce qu’on pouvait trouver dans les points presse d’Oslo il y a quelques jours : Waterloo en Norvege

Du coté des éditeurs cela se bouscule également sur les présentoirs : les éditions Jourdan ont sorti une chouette petite collection qui fait la part belle aux récits de première main des combattants, qu’ils soient belges (et donc présent dans les deux camps) ou étrangers.

Le musée Wellington a, lui, édité le catalogue de l’exposition « Napoléon- Wellington : Shared Destinies »qu’elle abrite en ses murs jusque fin juillet. La Bibliothèque Royale vous propose, elle, une exposition sur la beauté et la guerre tandis que l’abbaye de Villers-la-Ville vous propose une reconstitution et que la citadelle de Namur reviendra sur l’après-Waterloo. Toutes les infos sont bien sûr également disponibles sur le site de l’office de tourisme* !

Au chateau de Louvignies, une exposition vous propose de vous mettre à table avec Napoléon (qui pourtant, parait-il, mangeait sur le pouce) et pour les plus petits,une reconstitution de la bataille en légo est organisée à Waterloo http://www.waterloo.be/lego

Dans les magasins, c’est aussi le grand affolement. Les étals se couvrent d’effigies napoléoniennes , oubliant d’ailleurs un peu que Napoléon fut le grand vaincu de cette bataille qui entraina sa chute et son exil à Sainte Hélène.

Un déballage un peu « too much » d’ailleurs peut-être si l’on se rappelle qu’il s’agit d’une commémoration d’un évenement historique qui a fait des milliers de morts et qui a refaçonné le paysage européen, en passant notamment, par l’établissement d »un pays neutre, poussé par le Royaume-Uni, la Belgique. Mais revenons au programme des commémorations…

Les réseaux sociaux ne sont pas en reste : Twitter est en alerte avec les hashtags #Waterloo1815 , #Waterloo2015 ou le plus rare #bicentenary et  et sur Facebook, les infos sont à retrouver sur http://www.facebook.com/waterloo2015 , http://www.facebook.com/waterloo200  et sur tous les groupes de passionnés, francophones ou anglophones de la bataille. Pour tous ceux interessés par les fouilles archéologiques qui se sont tenues, et se tiendront encore sur le site cet été, vous trouverez toutes les informations sur http://www.waterloouncovered.com

Et du point de vue généalogique me direz-vous ? Et bien, le petit monde des généalogistes n’est pas en reste. Le CDIP, Généanet et Généalogie.com vous proposent des outils qui vous permettront, si vous etes dans le cas, d’en savoir plus sur les soldats de votre famille qui auraient pris part a la campagne napoléonienne. Du coté britannique, c’est Waterloo 200 qui mène le bal avec un chouette projet sur les descendants de la bataille.

En espérant , et que l’on se souvienne derrière les flonflons des cérémonies et les inévitables marchands de gris-gris et, que des hommes sont morts, dans les deux camps, lors de cette bataille et que rien n’a pu les remplacer aux yeux de leurs familles. Une pensée donc, en vrac et évidemment non exhaustive, pour tous ceux, officiers ou simples soldats qui ont vu leurs vies s’arreter dans les plaines pas si mornes de Waterloo.

(c) www.waterloo2015.org
(c) http://www.waterloo2015.org

En vous souhaitant de bonnes commémorations et en restant évidemment à votre disposition pour des recherches liées ou à la bataille ou aux familles qui habitaient dans les communes alentours 😉

 

* Le lien est celui du site anglophone,fort complet et bien fait!

Challenge AZ : L comme Ligny

En cette année de bicentenaire des 100 jours et de la bataille de Waterloo, Je ne pouvais faire l’impasse sur la bataille de Ligny dont c’est également le deux-centième année de l’aprés. Considérée comme la dernière victoire de Napoléon avant que les troupes britanniques et prussiennes ne le bloque à Waterloo, la bataille de Ligny fut commémorée ce week end avec un peu d’avance sur la date anniversaire. Elle doit également être mise en perspective avec la bataille des Quatres-Bras qui se déroula le même jour et qui vit s’affronter le Duc de Wellington et le Maréchal Ney.

L'armée Napoléonienne pris le dessus sur l'armée prussienne  à Ligny, entre sombreffe et fleurus le 16 juin 1815
L’armée Napoléonienne pris le dessus sur l’armée prussienne à Ligny, entre sombreffe et fleurus le 16 juin 1815

A visit to Wellington HQ in Waterloo!

Some miles from the Lion Mount,on the main street of Waterloo, a museum awaits tourists and visitors. But this museum is not any museum for the place, a former Mail and Inn building was used by Arthur Wellesley,Duke of Wellington, to establish his headquarters prior to the battle of Waterloo.

True to say that the battle itself took place on the grounds of Braine-L’-Alleud but, winner’s privilege, the name that would be given to posterity is the one of Waterloo for it’s from his room that the Duke of Iron wrote to England to tell about the defeat and fate of the french emperor. Also true to mention that Waterloo is much more easier to spell for foreigners than Braine-L’-Alleud. Really worth a visit if you want to plunge yourself into the feelings that must have been the ones of the Iron Duke before and after the battle!

You are invited to visit the rooms of the house as well as an recently renovated small house in the yard. With an audioguide in hand, optional but handy,you’ll be led through the building, learning on the context and the facts of that important day. The bed of the Duke where Gordon,of the 3d Foot Guards and one of Wellington’s friends and aide de Camp died is still there along with an articulated wooden leg and informations on the medical side of the story.

Different pieces of weapons, bullets,muskets, knives and plates are on display as well as copies of historical letters. Those written witnesses of history are surely my favorite pieces of the museum,along with the impressive paintings.  On another part of the museum, you can admire the beautiful pictures taken during the different reenactment that takes place often with the help of a lot of dedicated people. You can also learn about the cities all around the world that where named Waterloo  in memory of the battle. One of my favorite part was also learning of how the Mount was projected and built. Don’t assume that the lion on top is only a statue as it’s in fact the top of a column, facing France (and warning to never come back 😉 )

Wellington Museum-(c) and Courtesy- Musée Wellington
Wellington Museum-(c) and Courtesy- Musée Wellington

A temporary exhibition « Napoleon-Wellington : Shared destinies » shed the light on the common points and differences of the two men both in their military careers as well as private lives. Chronologically following the leaders

This exhibition will only last until the 31st July so be sure to plan a visit before then and bear in mind that with the commemorations coming, it will be very crowded.

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(c) Musée Wellington

The Wellington museum is definitively worth a visit if you’re interested by this crucial period for european history! It’s perhaps less impressive than the brand new memorial, but a visit to both sites is very possible and encouraged with the 1815 Pass ticket which allow you to combine a visit to the battlefield (memorial+panorama+mount) and the trip to the museum. You can then do both sites and benefit from those two great places to learn about the hours leading to the battle, the position of troops and the very important consequences of the battle for Europe.

Adress :
Chaussée de Bruxelles 147
1410 Waterloo
Téléphone :+32(0)2 357 28 60

The museum is open daily with the exception of 1st January and 25th December.
The museum is closed until 13:30 on 24/12 and 31/1. From 1 October to 31 March 10.00hr to 17.00hr. From April 1 to September 30 of 9.30hr to 18.00hr.

Juin 1815-Juin 2015 !

 

Voilà! Nous y sommes enfin en ce mois de Juin qui commémorre le bicentenaire d’une bataille historique. Une bataille qui, plus que les autres rencontres belliqueuses napoleoniennes, marquera la construction du continent européen et son avenir bien au-dela du 20e siècle. Ce mois sera l’occasion de revenir sur la bataille, sur certains éléments connus ou moins connus, sur des visites ou des projets qui nous semblent d’intéret. Il y aura également un tour des préparatifs des commémorations.

A tous ceux qui viendront visiter le champ de bataille, bienvenue! N’oubliez pas que ce lieu est un lieu d’histoire et que l’interet historique des lieux et des évenements vont au-dela de ce qui sera organisé « pour marquer le coup » !

lion of waterloo

 

 

« Waterloo, l’Ultime Bataille » :

En termes de retentissement international, la bataille de Waterloo, c’est sans doute plus  que l’Atomium, la Grand Place de Bruxelles et le Manneken Pis  réunis. Waterloo, c’est le nom de ville le plus répandu au monde. Un titre de chanson repris par les fans d’Abba du monde entier. Waterloo est LA bataille
dont tout le monde a entendu parler, celle à côté de laquelle on ne peut passer, celle qui a fait chuter pour de bon Napoléon et celle qui est labellisée « la plus grande défaite de l’histoire de France » (désolée, mes clients français chéris 😉 ) Et pourtant que connaît l’immense majorité des  gens de l’histoire de cette bataille ? Pour en savoir plus, à l’aube du bicentenaire de la Bataille, rien de tel qu’un film sur le sujet pour nous éclairer.

C’est le 28 mai 2014 que  sortira dans les salles de cinéma le très attendu « Waterloo, l’Ultime Bataille ».  Une production Les Films de la Mémoire, avec la RTBF et ARTE en coproduction , le film retrace les heures de la bataille à travers l’oeil de ceux qui l’ont vécu directement et au plus près : les soldats de troupe,les officiers, les chefs  parmi lesquels évidemment Napoléon mais aussi le Duc de Wellington et Blücher. Par la souffrance des soldats, par les difficultés du terrain et de la météo, mises en avant, on ressent excessivement bien ce qui a pu être le vécu de ces hommes dont on a souvent une image d’Epinal. Et si la réalisation d’un film historique, sans sources filmées, n’est jamais aisée et peut s’avérer un terrain glissant, la boue de Waterloo n’aura pas eu raison de « l’Ultime Bataille » qui reprend de façon impressionnante les moments forts de la Bataille, appuyé par les compétences d’historiens et de spécialistes de ce qui reste comme le conflit napoléonien le plus connu et le plus repris dans la littérature de fiction ou scientifique. A noter,que certains films ou documentaires historiques se basant parfois sur des images filmées peuvent passer complètement à côté de leur cible, du moins pour un public averti,bien que s’appuyant sur du matériel à disposition mais qu’à contrario, il est tout à fait possible, et ce film le prouve, de faire un film historique sans sources filmées et sans transiger sur le fond. Amateurs d’anachronismes, passez votre chemin.

Avec l’aide de plus de 3000 figurants pour coller au plus près à la réalité de la bataille, ce film a été intégralement réalisé, par Hugues Lanneau*, sur le site même du champ de bataille grâce à une collaboration  avec les autorités locales,régionales,fédérale et européenne et l’asbl Waterloo 1815. Cette réalisation,aussi locale que possible est à souligner dans un monde où il serait tout à fait possible de recréer une ferme d’Hougoumont artificielle à des milliers de kilomètres de sa situation réelle. Pour plonger le spectateur dans l’ambiance,rien de tel que de reprendre les paysages et le contexte dans lequel la bataille s’est vraiment déroulée.

« Waterloo, l’Ultime Bataille » décortique également de façon précise la manière dont Napoléon a su construire sa propre légende, en réécrivant à son avantage l’histoire de la bataille…Très instructif et éclairant sur la façon dont la légende de Waterloo s’est crée. Il fallait un successeur au « Waterloo » de Bondartchouk, grandiose mais ayant quelque peu vieilli, plus de 40 ans au compteur tout de même, et ne correspondant aux critères de vision de spectateurs de 2014.  Ce successeur a été dignement trouvé en l’oeuvre d’Hugues Lanneau qui retrace de main de maître les heures terribles de juin 1815 dans nos plaines du Brabant Wallon.

N’attendez pas 2015 ! N’attendez pas le Bicentenaire** pour aller voir le film. Courrez-y dés sa sortie. Pour voir la bataille d’un autre angle et surtout si vous pensez tout savoir sur celle-ci !

Le film est à voir dans les salles suivantes dés le 28 mai 2014 :

Bruxelles haut de la ville Vendôme
Bruxelles bas de la ville Aventure
Liège Le Parc & Churchill
Namur Eldorado
Charleroi Cinépointcom
Waterloo Wellington
Braine l’Alleud Imagibraine
Verviers Cinépointcom
Louvain La Neuve Cinescope
Luxembourg Utopolis
Gand Sphinx
Malines Utopolis
Turnhout Utopolis

 

* A qui l’on doit le grand « Modus Operandi ».

** dont nous reparlerons très bientôt bien évidemment.