En termes de retentissement international, la bataille de Waterloo, c’est sans doute plus que l’Atomium, la Grand Place de Bruxelles et le Manneken Pis réunis. Waterloo, c’est le nom de ville le plus répandu au monde. Un titre de chanson repris par les fans d’Abba du monde entier. Waterloo est LA bataille
dont tout le monde a entendu parler, celle à côté de laquelle on ne peut passer, celle qui a fait chuter pour de bon Napoléon et celle qui est labellisée « la plus grande défaite de l’histoire de France » (désolée, mes clients français chéris 😉 ) Et pourtant que connaît l’immense majorité des gens de l’histoire de cette bataille ? Pour en savoir plus, à l’aube du bicentenaire de la Bataille, rien de tel qu’un film sur le sujet pour nous éclairer.
C’est le 28 mai 2014 que sortira dans les salles de cinéma le très attendu « Waterloo, l’Ultime Bataille ». Une production Les Films de la Mémoire, avec la RTBF et ARTE en coproduction , le film retrace les heures de la bataille à travers l’oeil de ceux qui l’ont vécu directement et au plus près : les soldats de troupe,les officiers, les chefs parmi lesquels évidemment Napoléon mais aussi le Duc de Wellington et Blücher. Par la souffrance des soldats, par les difficultés du terrain et de la météo, mises en avant, on ressent excessivement bien ce qui a pu être le vécu de ces hommes dont on a souvent une image d’Epinal. Et si la réalisation d’un film historique, sans sources filmées, n’est jamais aisée et peut s’avérer un terrain glissant, la boue de Waterloo n’aura pas eu raison de « l’Ultime Bataille » qui reprend de façon impressionnante les moments forts de la Bataille, appuyé par les compétences d’historiens et de spécialistes de ce qui reste comme le conflit napoléonien le plus connu et le plus repris dans la littérature de fiction ou scientifique. A noter,que certains films ou documentaires historiques se basant parfois sur des images filmées peuvent passer complètement à côté de leur cible, du moins pour un public averti,bien que s’appuyant sur du matériel à disposition mais qu’à contrario, il est tout à fait possible, et ce film le prouve, de faire un film historique sans sources filmées et sans transiger sur le fond. Amateurs d’anachronismes, passez votre chemin.
Avec l’aide de plus de 3000 figurants pour coller au plus près à la réalité de la bataille, ce film a été intégralement réalisé, par Hugues Lanneau*, sur le site même du champ de bataille grâce à une collaboration avec les autorités locales,régionales,fédérale et européenne et l’asbl Waterloo 1815. Cette réalisation,aussi locale que possible est à souligner dans un monde où il serait tout à fait possible de recréer une ferme d’Hougoumont artificielle à des milliers de kilomètres de sa situation réelle. Pour plonger le spectateur dans l’ambiance,rien de tel que de reprendre les paysages et le contexte dans lequel la bataille s’est vraiment déroulée.
« Waterloo, l’Ultime Bataille » décortique également de façon précise la manière dont Napoléon a su construire sa propre légende, en réécrivant à son avantage l’histoire de la bataille…Très instructif et éclairant sur la façon dont la légende de Waterloo s’est crée. Il fallait un successeur au « Waterloo » de Bondartchouk, grandiose mais ayant quelque peu vieilli, plus de 40 ans au compteur tout de même, et ne correspondant aux critères de vision de spectateurs de 2014. Ce successeur a été dignement trouvé en l’oeuvre d’Hugues Lanneau qui retrace de main de maître les heures terribles de juin 1815 dans nos plaines du Brabant Wallon.
N’attendez pas 2015 ! N’attendez pas le Bicentenaire** pour aller voir le film. Courrez-y dés sa sortie. Pour voir la bataille d’un autre angle et surtout si vous pensez tout savoir sur celle-ci !
Le film est à voir dans les salles suivantes dés le 28 mai 2014 :
Bruxelles haut de la ville Vendôme
Bruxelles bas de la ville Aventure
Liège Le Parc & Churchill
Namur Eldorado
Charleroi Cinépointcom
Waterloo Wellington
Braine l’Alleud Imagibraine
Verviers Cinépointcom
Louvain La Neuve Cinescope
Luxembourg Utopolis
Gand Sphinx
Malines Utopolis
Turnhout Utopolis
* A qui l’on doit le grand « Modus Operandi ».
** dont nous reparlerons très bientôt bien évidemment.