Des racines et des diables

Qu’on soit fan de foot ou pas, on n’y échappe pas : la coupe du Monde monopolise l’attention des médias et du grand public pendant un mois. Cette année, et c’est une première depuis douze ans, la Belgique s’est qualifiée et envoie ses « diables rouges » au Brésil. Pour l’occasion, j’ai eu envie de revenir sur l’histoire de l’équipe, sur une petite étude patronymique des heureux élus envoyés à Rio et une légère évocation des liens qui lient la Belgique avec le pays hôte de cette compétition sportive.

L’équipe nationale belge fut crée au début du XXe siècle et disputa son premier match officiel en 1904. En 1914, l’équipe se fait battre par la hollande puis la guerre vient interrompre la compétition. Le sport reprit vraiment ses droits en 1920 avec la victoire de l’équipe nationale lors des jeux olympiques d’Anvers. Le football belge connu un passage à vide lors des années 60 à 80 laissant la place de choix aux équipes britanniques extrêmement douées à l’époque.

En 1986, l’équipe atteint les demi finale mais chutent devant l’Argentine de Diego Maradona. Ce résultat, le meilleur depuis la création de l’équipe déclenche des manifestations de joies de la population notamment sur la Grand Place de Bruxelles.

http://www.sonuma.be/archive/les-diables-rouges-acclames-sur-la-grand-place

Des diables noir-jaune-rouge mais de partout !

Si la principale caractéristique d’une équipe nationale est d’être l’ambassadeur sportif d’un pays, les diables viennent de partout. partout dans le pays mais également du monde entier. Si l’on se limite à une étude patronymique basique et absolument pas exhaustive, on peut remarquer que Vertonghen , Mertens,De Bruyne  sont des patronymes que l’on pourrait qualifier de « néerlandophones » mais il faut y regarder de plus près, dans les prénoms attribués,pour deviner une quelconque’appartenance, très relative d’ailleurs car ils sont tous bilingues, linguistique du joueur. En effet, en matière de patronyme il se peut tout à fait qu’un « diable » porte un patronyme néerlandophone mais qu’il fasse partie des descendants d’immigrés internes flamands venus trouver du travail,souvent dans les mines ou l’industrie lourde wallonne. L’inverse est vrai aussi :  le nom de famille de Steven Defour,néerlandophone,pourrait plutôt être qualifié de « francophone », similaire à « Dufour ».Le patronyme d’Alderwereild rappelle lui plutôt de possibles origines germaniques même si Toby, le défenseur de l’équipe des diables dans cette compétition brésilienne, est né à Wilrijk.

Et si Fellaini , Lukaku et Origi jouent maintenant au ballon rond dans les plus grandes équipes internationales,  c’est en Belgique que leurs familles ont décidé un jour de s’installer et c’est en Belgique qu’ils ont grandi et qu’ils ont fait connaissance avec le sport dont ils ont fait un métier. Ce fut également le cas de la famille d’Enzo Scifo comme en leur temps des frères Mpenza.

Vincent Kompany, le capitaine actuel de l’équipe, né en Belgique d’un papa originaire du Congo et d’une maman ardennaise, est un talentueux échantillon de cette Belgique riche d’échanges et de cultures diverses et si on parle de patronyme,soulignons aussi que le très flamand patronyme Vanden Borre a,lui aussi,des origines métissées.

L’entraîneur actuel,Marc Wilmots,qui servi chez les diables de 1990 à 2002, est un typique exemple du porteur de patronyme « flamand » installé en Wallonie mais on pourrait dire la même chose de ; l’ancien entraîneur,Robert Wasseige,portant,lui,un patronyme caractéristique de la région liégeoise.

Une bonne façon d’en apprendre plus est d’aller voir l’expo virtuelle organisée par le site des Archives Générales du Royaume sur base de l’expo réelle organisée rue de ruysbroeck et disponible sur http://goaaal.arch.be/

Quant à l’histoire qui lie Belgique et Brésil, elle est surtout basée sur de l’immigration économique et religieuse remontant au XVIe siècle et n’ayant jamais cessé de croître jusqu’à atteindre son paroxysme au XIXe avec de forts investissements belges dans des companies brésiliennes. Si les villes comme Sao Paolo accueillirent des , la Belgique ne fut pas en reste et accueillit des scientifiques brésiliens de tout le pays. Lors de la première guerre mondiale, le Brésil organisa des actions de soutien à la Belgique. En espérant  que ce billet portera chance aux diables dans leur compétition 😉

Les 70 ans du débarquement de Normandie

Le 6 juin 1944, pour venir à bout des forces allemandes qui occupent la France et la Belgique, des milliers de soldats débarquent sur les plages de Normandie. Ils y rencontreront une féroce résistance allemande et auront le plus grand mal à se sortir de l’enfer des plages normandes.

C’est par milliers également qu’ils périrent sur les plages françaises surnommées pour l’occasion Omaha, Juno, Gold, Utah et Sword. Leurs sépultures, petites croix blanches qui s’étendent à l’infini, reposent à quelques centaines de mètres de là où ils ont donné leurs vies pour les libérations des pays occupés, »libérations » car pour reprendre les termes du commissaire français aux commémorations, cela peut bien être compris comme des libérations multiples en plusieurs temps.

L’opération n’était pourtant pas évidente : plusieurs fois reportée, le premier projet date de 1940, elle comportait de nombreux risques au rang desquels la fuite d’information par les Allemands n’était pas la dernière. L’organisation et la logistique de l’opération « Overlord » fut gardée la plus secrète et à l’écart même de certains etat-majors alliés.

Au petit matin du 6 juin, les soldats embarquent sur des barges bondées. Ils débarqueront quelques heures plus tard. Certains ne passant même pas le stade de l’eau,se noyant directement. En l’air, les bombardements censés faciliter le travail des troupes au sol,

Les soldats débarqués font face aux bunkers allemands qui les mitraillent. C’est un carnage. Au total

Le débarquement?  et après ?

Après les terribles heures du débarquement, les alliés stagneront encore pendant de longues semaines avant d’enfin s’en dégager et poursuivre leur route vers Paris, libérée le août puis Bruxelles aux premiers jours de septembre 1944.

Quid de la recherche familiale ?

A l’exception du commando Kiefer, les troupes du débarquement étaient uniquement constituées de troupes américaines et britanniques. Vous ne trouverez donc aucun ancêtre français ou belge parmi les soldats ayant participé aux combats du débarquement, par contre si votre famille a été en contact avec un des soldats américains ayant participé au débarquement, vous seriez bien avisé de consulter des sites payants tel Ancestry qui vous permettront de fouiller dans les recensements américains et les dossiers militaires qui sont des sources essentielles pour tenter d’en savoir plus sur un soldat ayant servi en 1944 et sa famille.

Et cette semaine ? Pour le programme complet des commémorations, nous vous renvoyons à ce site qui reprend l’agenda complet des cérémonies,expositions, conférences et autres activités liées au souvenir du débarquement :

http://www.dday-overlord.com/commemorations_normandie_2014_calendrier.htm

mais sachez que le point d’orgue de cette semaine sera la cérémonie qui se tiendra demain à Ouistreham et sur les plages en présence de plusieurs chefs d’Etat dont la Reine Elizabeth II, la Princesse Claire et Barack Obama.

http://www.dday-overlord.com/galerie_photos_sword_beach.htm

(source iconographique : http://www.dday-overlord.com )