Une expo à voir : Bruxelles, terre d’accueil ?

Un de me fonds d’archives préférés, c’est celui de la Police des Etrangers. J’adore lire les fiches d’identité, les récits de voyage, d’installation et parfois de départ en Belgique. C’est souvent dans ce fonds là que je trouve les renseignements qui nourrissent ma recherche et ma réflexion. Me retrouver nez à nez avec un mineur italien, une femme de ménage polonaise, un journaliste américain, une famille juive allemande fuyant le nazisme est à chaque fois une émotion indescriptible.

Alors imaginez ma joie quand j’ai appris que les Archives de l’Etat mettaient en place un partenariat avec  le Musée Juif de Bruxelles pour une nouvelle exposition  » Bruxelles, Terre d’accueil ? » incorporant des pièces de la dite police des étrangers et également des oeuvres, productions d’artistes bruxellois et refletant leurs regards sur l’immigration d’hier et d’aujourd’hui.

Une exposition de réouverture, de renaissance et d’ouverture sur le monde. Celle qui prend le parti des humains face à l’obscurité, qu’elle se renferme sur soi ou sur les autres. Celle qui préfére la réflexion à la facilité. Celle qui prend résolument le parti de la vie.

Celle aussi qui s’assied autour d’une oeuvre d’art ou d’un document d’archive pour penser et faire penser.

Et qu’est ce qu’on en a besoin !

A travers deux parcours à voir distinctement mais indissociables du point de vue de la réflexion, l’exposition pose sans tabou la question de l’immigration à Bruxelles à travers deux axes, l’un plus classique à travers une analyse historique via des archives et des photos d’époque mais aussi via des vidéos retraçent le parcours et les ressentis, forçément différents de personnes s’étant installées en Belgique, en étant même reparties parfois dans le pays d’origine.

S’ouvrir sur le monde et donner un message non seulement de réouverture mais également d’ouverture.vers l’autre. Se pose également aussi la question essentielle des racines et de nos origines. Un très beau parcours vous permet de vous plonger les yeux dans les yeux de celles et ceux qui ont emporté avec eux une photo de leur vie d’avant. Bien sûr,je n’ai pu m’empecher de penser à tous ceux qui ont, comme ma famille, quitté leur pays d’origine pour venir s’installer en Belgique.

Une belle exposition qui émeut et fait réflechir, une vraie et qui sait un préambule au fameux musée de l’immigration qui manque tant à Bruxelles ? Je l’espère en tout cas !

A voir d’urgence au Musée Juif de Bruxelles (Rue des Minimes, 21) jusqu’au 18 mars !

 

Challenge AZ 2017 : O comme…

Ommegang ! Si j’ai déja utilisé mon « O » les autres challenges pour montrer mon attachement à la ville de Bruxelles ( et à mes ancêtres bruxellois 😉 ) , cette année est un peu spéciale : Demande a , en effet , été faite par la région Bruxelloise à l’UNESCO pour reconnaitre la procession de l’Ommegang comme Patrimoine Immatériel de l’humanité. On croise les doigts !

« A la base, l’Ommegang est une procession religieuse, créée à Bruxelles en 1348. On la connaît aujourd’hui dans sa version moderne, inaugurée en 1930: 1400 figurants costumés retracent le règne de Charles Quint, qui avait assisté à l’Ommegang de 1549. Cette procession est la plus ancienne représentation historique de Bruxelles. Et chaque année, le premier jeudi du mois de juillet et le mardi qui le précède, les forces vives de la société bruxelloise défilent pour l’Ommegang. ( RTBF )

 

Journées du patrimoine à Bruxelles 2016!

Si vous avez toujours révé de visiter un temple maçonnique, le parlement fédéral ou la maison Horta, n’hésitez plus ! Les journées du patrimoine bruxellois se déroulent ces 17-18 septembre 2016 sur le thème « recyclage de styles » (au fond, un concept TRES Bruxellois) et vous proposent visites, guidées ou non, parcours-découverte pour les familles et

Un petit conseil : Avant de vous y lancer, faites votre petit programme de ce que vous avez envie de découvrir car le programme est vaste et les lieux pas forcément rapprochés. Si au contraire, l’aventure vous tente, partez à la recherche des drapeaux des journées ( variante du drapeau européen) et poussez la porte du batiment que vous venez de découvrir!

Les généalogistes ne manqueront pas la visite de l’Association de la Noblesse Belge qui ouvre ses portes pour la toute première fois !

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Et les personnes au nez résistant pourront visiter le musée des égouts de Bruxelles, toujours un succes avec les enfants !

Toutes infos et programme sur : https://visit.brussels/fr/sites/heritage

 

 

 

Challenge A-Z : B comme Bruxelles !

Bruxelles. Brussels. Brussel. Brüsel aussi pour les fans de François Schuiten. La capitale européenne et capitale tout court d’un pays qui n’existe que depuis 1830. Le centre des institutions fédérales et internationales. Là où j’habite également et le point de départ de toutes mes pérégrinations nationales ou internationales. Une ville qui a donné son nom à une tendance urbanistique aussi. Bruxelles, que d’histoires tu vis ! Petites ou grandes, elles me fascinent toutes surtout depuis que j’y ai découvert des ancêtres « pur jus ».  Centre urbain, artistique, culturel, institutionnel et historique, tu fais l’objet de toutes les attention, et pas toujours en bien, il faut le dire ! En revanche, tu fais l’objet de belles visites et d’un splendide dépôt d’archives où il fait bon travailler !

La Porte de Hal en 1890-1900.
La Porte de Hal en 1890-1900.

 

Les archives de la Ville de Bruxelles mises à l’honneur lors de la Nuit Blanche 2013

C’est la nuit. Bruxelles dort. Tout Bruxelles ? Non, dans un dépôt d’archives, des aventuriers tentent de sauver les précieux documents…
Dans le cadre de la Nuit Blanche 2013, une animation-jeu intitulée « Raiders of the Lost archives » était organisé rue des Tanneurs dans les splendides bâtiments rénovés abritant les archives de la Ville de Bruxelles.
Outre la bonne idée du concept « Nuit Blanche » d’investir le temps d’une nuit des lieux habituellement fermés depuis longtemps ou inhabituels et d’impliquer les bâtiments publics dans l’accueil de musiciens, comédiens et autres plasticiens , ce fut une excellente idée de faire passer le parcours par les archives de la ville de Bruxelles et de présenter ces archives au grand public.
Des comédiens accueillaient les visiteurs et leur proposait un parcours original à la rencontre des archives. Ce parcours permettait à monsieur et madame tout le monde d’être confronté à la fragilité des archives et à la nécessité de les conserver et de les protéger. Il confrontait également avec fun et humour les citoyens au fait que leurs souvenirs et leurs relations à la ville sont également des archives.
J’avoue être arrivée sur place avec un certain à-priori. Cette « installation » artistique n’allait-elle pas tomber à côté de la plaque ? Les organisateurs, allaient il pouvoir transmettre cet amour des archives qui nous animent tous et cette urgence de les préserver ? Si je n’en étais pas sûre en entrant, j’en suis sortie complétement convaincue ayant fait connaissance avec YENDVA3, organisation de jeux gardant en ligne de mire une vision sociale, historique et bien évidemment artistique ! Le Hall d’entrée des archives ne désemplissait pas et cela devait faire longtemps que « le bel escalier » avaient vu autant de monde à ses pieds. Accueilli par un guide plus vrai que nature qui nous invitait à une petite exposition expliquant la fragilité des archives, les visiteurs étaient invités à se joindre en équipe (encore merci à la mienne, go team !) afin de répondre aux indices et de trouver ,comme les pièces d’un puzzle mais muni d’une lampe de poche, un bout d’histoire de la ville non sans avoir échangé un souvenir lié à la ville avec une archiviste plus vraie que nature 😉 A la fin du parcours, les participants étaient invités à se filmer recréant la scène d’histoire retrouvée dans la mise en scène de leur choix (danse, théâtre, interpellation des passants…) et à poster le tout sur un réseau social bien connu. J’ai particulièrement apprécié cette initiative qui mêlait jeu à sujet sérieux, lieu académique à grand public. Cette forme devrait être soutenue et encouragée. Ce n’est pas parce que nous travaillons sur des archives quelle qu’elles soient que nous devons forcément nous ennuyer ou faire passer notre métier pour une pratique rébarbative auprès des citoyens lambdas !
Seul petit bémol à cette entreprise : le fait qu’elle fut victime de son succès, mais peut-on vraiment parler de bémol ? L e public était alors confronté à une liste d’attente assez longue ce qui en découragea certains. On peut également regretter que certaines personnes n’aient pas joué le jeu alors que la mention « interaction » était bien mise en évidence.
Les archives, elles, dormaient paisiblement dans les dépôts en attendant qu’un archiviste-prince charmant vienne les effleurer doucement, dans un jour, dans cinq mois, dans dix ans, mais elles peuvent dormir tranquille.

Le peuple de Bruxelles veille.
009Chuuuut….

http://www.archives.bruxelles.be

http://www.yendva3.com