Depuis le 15 Novembre 1866, la Saint Léopold est célébrée en Belgique par la Fête du Roi. Cette fête qui donne congé aux travailleurs de l’Etat ( et auparavant aux écoliers ) est traditionnellement ponctuée par une célébration religieuse , un Te Deum célébré en la Cathédrale Saints Michel et Gudule ( Un de mes ancêtres avait participé à l’élaboration du Jubé il y a quelques siècles mais là n’est pas le sujet 😉 ).
Si cette cérémonie existe toujours, c’est désormais le Parlement qui salue l’occasion pour la société civile, ce qui joint les trois fondamentaux du pays : le Roi , la Loi , la Liberté .
Il est d’ailleurs essentiel de noter que l’on parle de Roi des Belges et non du » Roi de Belgique ».
Mais que disaient les journaux d’antan de la fête du Roi ? Le 16 Novembre 1898, « La Meuse » notait un « défilé parfaitement réussi » malgré un cheval des Lanciers blessé et qui du retourner à la caserne, mais l’organe de presse notait aussi des couacs dans l’organisation ( » Serait-ce vraiment trop demander que les journalistes aient une petite place en face de l’etat-major? » )
Tenues des grandes occasions, décorations dans les villes et congé pour l’occasion, nos ancêtres avaient, c’est sûr, le goût du décorum !
Le 16 Novembre 1913, le journal » La Dernière Heure » écrit que » Les ondées ont fait trève cet après-midi ce qui a fait affluer le public sur le passage des carosses de la Cour et des équipages nombreux qui se rendaient au Te Deum chanté à l’occasion de la Fête du Roi. »
( Le Roi Albert 1er )
C’est également l’occasion pour les gazettes de décrire par le détail les tenues et toilettes afin de faire réver le lecteur. On peut ainsi lire dans la même édition que « La Reine { Elisabeth} portait une ravissante robe de soie noire avec voile de Liberty recouverte d’un manteau somptueux en soie bleue soutaché de fleurs en fils d’argent. Elle avait coiffé une toque velours gros vert avec plume assortie » et la princesse une robe de moire avec un ruban blanc. Cet enthousiasme contraste complètement avec les mines ternes des années qui suivèrent : On est loin de se douter que ce sera le dernier Te Deum avant quatre ans de guerre…
Ces informations nous sont fournies par Belgica qui est une magnifique source pour consulter les archives de la presse ancienne en Belgique.
Cette fête est également un peu spéciale pour moi car non seulement mon arrière-grand-père maternel, Aimable Martin, était fier membre de la Musique des Guides et je sais donc ce qu’il faisait tous les 15 Novembre de sa carrière, mais aussi, des liens (éloignés) de cousinage unissent ma famille et celle de la Reine Mathilde. C’est donc en quelque sorte aussi la fête d’une cousine même si il faut bien parler du fête du Roi (et non de la Reine).
Vous pensez avoir des ancêtres royaux dans votre ascendance ? Contactez moi pour en savoir plus !
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.