E comme Ernest. Ernest Frank Nicholls dit « Frank ». Un de mes arrière-grand-pères. Originaire de Chesterfield où il naît en décembre 1876, il part à une date inconnue pour Newmarket, la ville d’Angleterre réputée pour ses courses de chevaux. Recruté par le Baron Brugmann, célebre philantrope belge, pour s’occuper de ses purs sangs, il sera le premier (connu) de cette branche de la famille à franchir la Manche, en 1890, inaugurant une longue « tradition » familiale.
Lors de la première guerre mondiale, il sera versé au Royal Veterinary Army Corps grâce à son expérience des chevaux. De cette guerre, il ne racontera à sa famille, retournée à Chesterfield, que la tristesse d’avoir du abattre des chevaux qui, eux, n’avaient pas demandé à se battre. En 1940, la guerre le renvoie dans sa ville natale. Son épouse, Marie Louise, s’y éteindra quelques mois plus tard. En Belgique son unique fille, Maggie, profite de sa position anglophone pour s’investir dans la résistance. Elle cache des aviateurs mais est arrêtée en février tragiquement disparue suite à sa déportation pour résistance pendant la deuxième guerre. Elle ne sait pas que sa maman est décédée à plusieurs centaines de kilomètres de là.
Ernest, lui, ne se remettra jamais de cette blessure et s’éteindra à Bruxelles en 1956…
(The Chesterfield Times-1951-Ernest Frank Nicholls est à droite)